Situation :
Le Château Musée du Pastel se localise entre les villes de LAVAUR et de PUYLAURENS dans le département du Tarn. En voiture ou car, il est accessible en 1h depuis TOULOUSE, et ALBI, en 30 minutes depuis CASTRES, en 1h10, depuis CARCASSONNE, et 1h20 en partant de MONTAUBAN.
Aéroport principal : Toulouse, secondaires ALBI, CASTRES.

Gares : principale TOULOUSE Matabiau (ligne Castres, Mazamet) ; secondaires, LAVAUR ou SAINT PAUL CAP DE JOUX, respectivement à 15 et 8 km de MAGRIN. Le château-musée du pastel est le seul établissement de ce genre en FRANCE et en OCCITANIE. Il est à l’origine de recherches historiques pertinentes sur le Pastel, depuis 1982, et de sa relance culturelle et scientifique moderne dans le Midi Toulousain.

Le château (classé monument historique depuis 1979) était à l’origine en ruine et bénéficie de ce fait, d’un programme de travaux de restauration, sous le contrôle et avec la collaboration de l’Etat. Il comprend trois parties architecturales d’époques et de styles différents :

L’enceinte médiévale (XIIème et XIIIème siècles), les façades Renaissance (grâce au Pastel), le séchoir à cocagnes rarissime du XVIIIème siècle. Sur le point de s’effondrer, en 1971, il a été sauvé in-extremis par les actuels propriétaires (privés) afin de représenter de nos jours, un centre culturel, d’histoire, et de tourisme de qualité, apprécié et reconnu dans la Région, comme en France et dans l’Union Européenne.

Histoire :
A l’origine, le château de MAGRIN a été construit sur un ancien oppidum celte, sur la plus haute colline du secteur, à 330 mètres d’altitude d’où l’on peut bénéficier d’un panorama grandiose sur la chaîne des Pyrénées, la Montagne Noire et la Grésigne. Castrum sous les Romains, consolidé sous les Wisigoths dans leur entreprise de fondation d’un empire allant d’Orléans jusqu’à Séville, il prendra sa forme actuelle de forteresse moyenâgeuse, curieusement asymétrique au XIIème et XIIIème siècles.

Epoque Cathare : Lors de la croisade des Albigeois en Occitanie, MAGRIN existait déjà, faisant partie de la seigneurie de PUYLAURENS. Le château a conservé entre les courtines Nord, une vieille tour hémisphérique (comparable aux tours wisigothes de CARCASSONNE) appelée communément « tour cathare » du sommet de laquelle on surveillait l’horizon au Nord-Est, en repérant les prêtres cathares (es Parfaits) venus prêcher leur nouvelle religion auprès des châtelains occitans. Ils empruntaient pour monter à MAGRIN l’ancienne «voie romaine » aujourd’hui balisée et cœur d’un circuit rando très apprécié. Une vieille tradition locale orale, assure que le château de MAGRIN cacherait dans l’un de ses trois souterrains aux accès incertains) le fabuleux trésor cathare, que l’on recherche depuis des siècles. Un historien moderne assure même que, MAGRIN faisait partie de la trilogie des châteaux cathares fédérés dans leur lutte contre l’occupant nordique, comme dans l’assistance aux persécutés de la nouvelle religion.

Guerres de religion : l’événement principal de l’histoire magrinoise, remonte à la fin du XVIème siècle lors des guerres civiles entre catholiques et protestants. En effet, en août 1585, Henri de Navarre (futur Henri IV) en déplacement vers Castres, sur la voie romaine, tomba dans une embuscade des ligueurs de Lavaur, qui l’obligea à un « repli stratégique » au château, fief huguenot, où il fut accueilli et hébergé – au moins pour une nuit – par le seigneur des lieux : Gaspard de Corneilhan. On voit encore sur la partie Renaissance Sud, une salle (dont il ne reste rien de cette époque) appelée communément : la chambre du Roi. Plus tard, ayant accédé enfin au trône, Henri deviendra un zélé protecteur du pastel sur le déclin, en interdisant l’utilisation de l’indigo exotique dans les teintureries du royaume, sous peine de mort !